« Parce qu’elle n'a pas voulu ouvrir les yeux,
je l'ai frappée à pleine vague.
Je l'ai emportée, je l'ai secouée,
portée désarticulée de ressac en ressac.
Je l'ai entraînée dans les fonds sans fond
bordée d'écume rugissante.
Dans mes eaux assommée elle a sombré
et le sable l'a contenue.
Défaillante, elle est morte-là :
Vanité des vanités.
Une femme est née.»
"Naissance océanique" de Madeleine Polge
(Gouache sur papier libre en format A5)
« Parce qu’elle n'a pas ouvert les yeux,
je l'ai frappée à pleine vague.
Portée, secouée de ressac en ressac,
bordée d'écume rugissante.
je l'ai entraînée au fond.
Dans mes eaux assommée. Dans le sable tenue.
Morte elle a sombré là :
Vanité des vanités.
Une femme oui, est née.»